Allons viens, je t’emmène voir mon pote le chêne
Mon ami de toujours.
J’lui parle de mes peines, je lui dis ce que j’aime.
Crois-moi, il n'est pas sourd
A mes paroles, il les garde au frais
Et quand je les oublie, je vais le voir pardi.
Et tout ce que je grave, tout au sein de sa sève
Mon ami de toujours,
Lui, il ne l’égare pas alors il me le souffle.
Et peu importe le jour, ces paroles
Il les a au frais,
Et quand je les oublie, lui, il me les redit.
Lors je prends du courage et content comme un sage
Mon ami de toujours,
Me joue de la musique tout en mouvant ses feuilles ;
Dès lors, la joie accourt à mes paroles
Je gagne ton respect.
Et dans tes yeux je lis, qu’on monte au paradis !