On a un copain c'est un tondeur d'œuf,Un esprit obtus qu'a un sens aiguDe l'économie, ah je plains son bœufQui tout maigre sue, tirant sa charrue !
Un repas chez lui, tu chies petites crottesPain et margarine, une clémentineComposent sa table même si t'es son poteÇa ne change rien, tout l'monde au régime !
Du soir au matin, il compte son beurreJe lui dis ça fond, c'est indénombrableMais que voulez-vous ça n'lui fait pas peurC'est sans solution, c'est « irraisonnable. »
Sa vie, elle ressemble à une écrevisseQui va à r'culons, jusqu'à sa retraite ;Oui, des maux de cœur aiguisent son viceBien déçu de l'homme alors il s'entête !
A chacun son rythme, à chacun sa pente,Je sais bien que c'est le droit de tout homme ;Mais lui est vraiment long à la détenteet toujours a mal, à la main qui donne.
C'copain qui déjà du vinaigre pisseJe prie pour qu'jamais, il n'aille au safran,Car il nous fera une mortelle jaunisseSi dans la faillite, il tombe dedans.