Derrièr’ les rideaux dans un canapé de cuir est une grande fillebell’ comme au lido avec un joli sourire et de très grandes quilles. Ell’fait dans ses mains,le dessin d’un chien,fidèle et couchéqui lui chauff’ les pieds. Langoureuse un peu pas trop mais en sous-vêt' elle va voir à la glacecomme ses cheveux, silencieuse comme muette, se torsadent et s’enlacent. Elle attend un Jules,une espèc’ de mulequi lui fait l’amoursans lui dir’ bonjour. Miroir et image elle remet de la couleur blanche sur ses pommettessans hâte et sans rage, elle sait fair’ battre son cœur, et se dit c’esttrop bête : D’être à ce garçonqui sent le poisson.Il vient tout à l’heure,je l’sais c’est son heure. Ell'vêt une robe une veste un pantalon, elle pinc’ ses cheveuxLes cache sous un bob, met en ordre le salon, et puis elle fait un vœu Le veux-tu toi l'chien,- Toi qu’est l’seul typ’ bien -veux-tu prendr’ la fuite ?Si oui, c’est tout d’suite... Dans les rues de l’ombre, elle va là où la mènent son cœur et son instinct.Fille de la tombe et puis fill’ de la peine, ô la pauvre putain. Mais seule elle se perd,elle n’a pas de flair.Et puis cette ville,la rend malhabile. Les rues sans lumièr’s sont celles où l’on chemin’ quand on a pas d’espaceQue lui veut la terre, as-tu vingt ans la gamine, on choisit pas sa place. Où est son pays ?Mais qui vit ici ?Qui sont tout ces gensaux airs importants ? Ell’ parle à personne, pour la raison que la langue elle ne la connaît pas.Ell’ s’appelle Yvonne et tous les soirs si elle tangue des hanches, c’est pour toi.