Au plafond de la pièce, une araignée s’installe
Je pourrais la tuer, l’écrabouiller d’ma sandale
Mais je n’ai pas le sang cruel et je conçois
Qu’il faut laver les murs lorsque l’on tue chez soi.
Alors princesse garde la ta force et ton mystère
Tisseuse des destins puissants et du sort des sans terres
Qui va mourir aujourd’hui, on te dit informée
Un homme violent, un intègre, un enfant mal formé ?
Aujourd’hui que tu es quelque chose d’immonde
Pour les mères, les civils, une peur inféconde
Leurs fils sans foi excommunient de la place
Tout ceux qui savent danser lorsqu'arrive la grâce.
Cette grâce que je regarde, l’insoumission fascine
Ils la dénoncent, ils la chassent, enfin l’enveniment
L’araignée du plafond à l’échelle du cadastre
C’est l’énigme « tsigane » désastre après désastre.
Regardes-tu ta main avant de faire un discours
Homme aux phobies grotesques, qui ose parler d’amour ?
Tu animes les peines et tu génères les malheurs
Quand tu écrases en criant celle qui te fait peur.
Celle qui aux Romains fit des clous et qui le regrette,
Qui ne demande rien quand les guerres s’arrêtent,
Qui a fait Django Reinhart malgré les nazis
Et jusqu’à New York la renommée de Paris !
Tous les voleurs de l’âme ont accepté la peine
D’encoller les murs de la folie quotidienne
Peu importe leurs partis lorsqu’ils tissent fidèles
Le réseau des nantis, et des guides ponctuels.
Les noyés seront sauvés, quelqu’un prendra ta place
L’avenir est sans surprise, ils musellent la grâce.
Ils ont fait l’Europe sans le fil de la vierge (Marie)
Et si cela t’étonne évite de vivre à crédit.
Ouvre la fenêtre, entends tu les caravanes ?
Le peuple du vent, le flamenco, les montagnes
Les enfants sans jouets, les chevaux, les bacchanales
Les cirques forains, les noces des salles communales ?